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Comment entreprendre dans l’alimentation durable ?

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L’agriculture, bien au-delà de sa mission première de nourrir les populations, occupe une place centrale dans les enjeux écologiques actuels. 

Responsable de 20% des émissions de CO2 de la France, elle est à la fois partie du problème et, potentiellement, de la solution. 

Mais comment envisager l’agriculture autrement et contribuer à construire l’alimentation de demain ? 

Comment en faire un levier de changement, en alliant production alimentaire, respect de la biodiversité et réponse aux défis climatiques ?

Voici 5 pistes pour vous aider à trouver votre combat et entreprendre dans l’alimentation durable : 

  • végétaliser notre alimentation ;
  • prendre soin du vivant ;
  • lutter contre le gaspillage alimentaire ;
  • proposer des alternatives locales aux produits exotiques ;
  • promouvoir la vente en circuits courts.

Créer une entreprise pour végétaliser notre alimentation

C’est l’un des premiers piliers de l’alimentation durable. L’élevage intensif, particulièrement celui des bovins, est l’un des plus gros contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre. Il nécessite également des quantités astronomiques d’eau… Et ne parlons même pas de la souffrance animale. 

Afin de remplacer ces protéines d’origine animale, il est nécessaire de développer la production de protéines végétales :

  • Les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots…). Pas seulement bon, mais aussi incroyablement nutritifs !
  • Les algues. Riches en protéines et oméga-3, elles pourraient bien être l’avenir de notre alimentation.
  • Le tofu et le tempeh. Deux alternatives savoureuses à la viande, parfaites pour un barbecue entre amis !

Exemple de métier : éleveur d’insectes comestibles

Si l’apiculture est très répandue, en revanche l’élevage d’insectes comestibles est encore rare. Le terme officiel pour qualifier ce métier d'éleveur d'insectes est entomoculteur. Cette production ne réclame que très peu d’eau et nécessite 10 fois moins de nourriture que pour la viande de bœuf tout en produisant autant de nutriments !

Entreprendre dans l’alimentation durable en prenant soin du vivant

L’abondance alimentaire que nous connaissons a de nombreux coûts cachés. 

Cela concerne aussi bien les conditions de vie des agriculteurs (un agriculteur se suicide tous les deux jours en France) que les conséquences sur l’ensemble du vivant. 

Ainsi, l’agriculture intensive : 

  • Draine nos ressources en eau à un rythme insoutenable, menaçant nos écosystèmes et notre propre approvisionnement.
  • Utilise trop de pesticides. Les abeilles meurent, empoisonnées par des produits chimiques. L’eau s’en retrouve contaminée. Et n’oublions pas la chaîne alimentaire où ces pesticides peuvent se retrouver dans notre propre assiette.
  • Produit des aliments avec une faible qualité nutritive. 

Zoom sur un métier : créateur de jardin-forêt

Le métier de créateur de jardin-forêt repose sur la conception d'écosystèmes comestibles qui imitent les forêts naturelles. En intégrant arbres, arbustes, plantes vivaces et annuelles dans un système harmonieux, le jardin-forêt maximise la production alimentaire sur une petite superficie tout en renforçant la biodiversité. C'est une approche qui non seulement nourrit les êtres humains, mais régénère également le sol, capture le carbone et favorise la vie sauvage.

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L’alimentation de demain implique de lutter contre le gaspillage alimentaire

Le gaspillage alimentaire représente un double coup dur pour notre empreinte carbone. Une quantité significative de ressources (eau, énergie…) est utilisée pour produire de la nourriture qui ne sera finalement jamais consommée. Et la plupart de cette alimentation qui n’est pas consommée, n’est même pas compostée mais est plutôt enfouie ou incinérée. 

Focus sur un métier : artisan antigaspi 

Pain de la veille pour faire de la bière, fruits biscornus pour faire des jus ou encore invendus du marché pour faire des soupes… Tous ces artisans proposent des solutions pour lutter au quotidien contre le gaspillage alimentaire.

Proposer des alternatives locales aux produits exotiques

Prenons l’exemple du café. Plutôt que de dépendre de grains importés, certains entrepreneurs se tournent vers des graines locales torréfiées, offrant une alternative savoureuse et plus respectueuse de l’environnement. 

Et le café n’est que le début ! Imaginons remplacer le cacao par des produits locaux ou explorer des épices régionales méconnues.

Saviez-vous que le goût du café, des épices et du chocolat vient essentiellement du processus de torréfaction ? Et cette torréfaction peut même être faite dans un four solaire !

Arnaud Crétot de Néo Loco est certainement le meilleur exemple vivant de ce type d’entreprise.

Métier phare : le torréfacteur solaire de graine locale

Au cœur de cette révolution locale, découvrez le torréfacteur solaire. Utilisant l'énergie du soleil pour torréfier des graines locales, cette profession est certainement le meilleur exemple d’entreprise low-tech. Elle allie réhabilitation de savoir-faire oubliés et utilisation de la puissance des fours solaires modernes.

Promouvoir la vente en circuit court pour décarboner notre alimentation 

La vente en circuit court privilégie les relations directes entre producteurs et consommateurs, assurant une plus grande transparence et une meilleure traçabilité. 

Les AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) et les épiceries locavores incarnent cet idéal, en créant un lien solide entre agriculteurs locaux et consommateurs engagés. 

Le métier présente : l’épicier locavore

Plus qu'un simple commerçant, il est celui qui rend accessible la consommation de produits locaux au même endroit, sélectionnant avec soin chaque produit pour sa qualité et son origine. En favorisant les circuits courts, l'épicier locavore crée une chaîne de valeur où chaque maillon, du producteur au consommateur, bénéficie d'un système plus éthique, durable et respectueux de l'environnement.

Que retenir sur l’entrepreneuriat dans l’alimentation durable ?

On a parlé d’insectes à croquer, de jardins qui ressemblent à des forêts, et même de torréfaction au soleil. Tout ça pour dire quoi ? Qu’entreprendre dans l’alimentation durable, c’est bien plus que s’intéresser à ce qui se trouve dans nos assiettes. 

C’est une histoire qui raconte notre lien au vivant, notre ancrage sur un territoire, et nos besoins vitaux.

Comme nous l’avons exploré, entreprendre dans l’alimentation durable, c’est avant tout choisir un parcours riche en sens et en innovations. On est alors bien loin du mythe des low-techs qui nous feraient retourner à la bougie. 

 

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11 commentaires sur “Comment entreprendre dans l’alimentation durable ?”

  1. Très bon article pertinent et tellement juste ! Je ne peux qu’approuver la végétalisation de nos assiettes pour s’engager dans une alimentation durable. Par contre, la consommation d’insectes, je passe mon tour ! Belle découverte concernant la torréfaction qui est essentiellement à l’origine du goût du café : il y a sinon la chicorée qui est une très bonne alternative gustative, santé et écologique puisque non exotique !

  2. Toutes ces idées sont géniales et vraiment très inspirantes ! Je me retrouve beaucoup dans celles pour végétaliser notre alimentaire et limiter le gaspillage alimentaire ! Si j’avais un peu plus de temps, c’est là-dedans que je me lancerais !!!

  3. Ce n’est pas toujours évident d’être écolo dans son alimentation à première vue. De mon côté, je me fait un programme à la semaine en faisant le marché bio et local de ma ville. Je mange peu de viande donc ça ne me revient pas si cher au final. Je remplace la viande essentiellement par des œufs et d’autres aliments. Je trouve que diminuer la viande est extrêmement facile quand on a de bonnes alternatives à la place 🙂
    Mais vivement que je déménage pour avoir un jardin potager.
    Merci pour cet article qui offre pas mal de pistes !

  4. Il y a énormément d’idées si on se prend au jeu de penser « en dehors du bocal ».
    Ça me fait penser à Florent Ladeyn, chef cuisinier qui a décider de ne cuisiner que du local et ne proposer uniquement des produits provenant d’un rayon restreint.
    Il faut être inventif mais c’est possible.
    En plus ça permet de mettre en lumière la richesse et le savoir-faire de nos régions.

  5. Je découvre toute une liste de métier que je ne connaissais pas du tout. Et je t’avoue que le four solaire m’interpelle, dommage que cette technologie ne soit pas encore suffisamment exploitée. De mon côté j’essaie d’agir de façon très classique avec une conso raisonnée de viande (du mal à la supprimer encore) et en consommant local et très peu voire pas du tout d’alimentation transformée.

  6. Beaucoup d’idées dans cet article et de découvertes des métiers pour moi. J’ai pensé à la reconversion dans les métiers en lien avec la nature et l’approche durable, mais je ne trouvais pas autant d’idées, surtout liée à l’alimentation (qui est ma deuxième passion après la nature). Merci !

  7. Merci pour cet article qui nous montre qu’un autre monde est possible. En réalité, lorsqu’on ouvre les yeux on se rend compte qu’il existe beaucoup d’alternatives bien plus respectueuses de la planète que ce qu’on nous propose. Il suffit de savoir regarder. Mais ça demande du temps et des efforts pour faire changer les mentalités.

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