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Conserver les aliments sans frigo : 5 techniques traditionnelles à découvrir si vous voulez réduire la taille de votre frigo

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Dans nos cuisines modernes, le réfrigérateur est omniprésent. Il déborde d’aliments de toutes sortes. En regardant rapidement à l’intérieur, on voit des œufs, des légumes et bien d’autres choses qui n’ont pas besoin d’être conservés au frigo. 

La première année de notre vie en van, nous avons vécu sans frigo. La seconde année, nous avons eu un tout petit frigo. Ces 2 années d’expérimentation nous ont permis de tester différentes manières de conserver les aliments sans frigo.

L’utilisation d’un petit frigo, ou d’aucun frigo du tout, présente des avantages indéniables. Outre la faible consommation électrique, une aubaine pour ceux en quête d’autonomie énergétique, un petit frigo s’adapte parfaitement aux espaces réduits comme les tiny houses.

Si vous voulez découvrir nos autres expérimentations low-tech, retrouve ici notre article sur les 12 objets low-tech que nous voulons intégrer à notre quotidien.

Ce que vous apprendrez dans cet article : 

  • Comment stocker vos légumes pour qu’ils se conservent longtemps. 
  • La différence entre la mise en conserve et la lactofermentation.
  • Pourquoi nous n’avons pas réussi à utiliser le beurrier à eau sur le long terme. 

1. Le meilleur moyen de conserver les aliments sans frigo : le garde-manger

Le garde-manger est un concept ancestral, et il a joué un rôle crucial dans la conservation des aliments avant l’ère de la réfrigération moderne. Historiquement, il s’agissait d’une pièce ou d’un espace frais et sombre dans une maison où les aliments pouvaient être stockés pour être conservés plus longtemps.

Comment réussir votre stockage d’aliments dans un garde-manger ?

Voici 3 règles à respecter pour que votre garde-manger vous permette de conserver les aliments sans frigo : 

  • Emplacement. Placez votre garde-manger dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière directe du soleil. Idéalement, il devrait être situé contre un mur extérieur du nord (dans l’hémisphère nord) car c’est généralement le mur le plus frais d’une maison.
  • Aération. Assurez-vous que votre garde-manger est bien ventilé pour éviter l’accumulation d’humidité. Les parois du garde-manger sont souvent en grillage pour faciliter cette ventilation et éviter que les insectes puissent y accéder. Si vous stockez des fruits et légumes dans votre garde-manger, alors la ventilation est d’autant plus importante pour éviter que l’éthylène dégagé par certains fruits (pomme, tomate, banane, avocat, melon, pêche, poire…) accélère la maturation des autres légumes (aubergine, concombre, courgette…). 
  • Rotation. Utilisez le système « premier entré, premier sorti ». Lorsque vous ajoutez de nouveaux aliments, placez-les à l’arrière et déplacez les anciens aliments vers l’avant. Ça semble évident, mais c’est incontournable ! 

Quels sont les aliments concernés ?

Voici ce que vous pouvez mettre dans votre garde-manger : 

  • Les œufs n’ont pas besoin d’être conservés au frigo (d’ailleurs au supermarché, ils ne sont pas au frigo).
  • Les légumes racines (pommes de terre, carottes, betteraves, navets, radis) doivent être conservés dans un endroit frais, sombre et humide. Les pommes de terre, en particulier, doivent être à l’abri de la lumière pour éviter qu’elles ne verdissent. Vous pouvez les enterrer dans du sable. Évitez de stocker les pommes de terre près des oignons, car les oignons dégagent des gaz qui peuvent faire germer les pommes de terre.
  • Oignons, échalotes et ail préfèrent un environnement frais, sec et bien ventilé.Vous pouvez les suspendre dans des filets ou des bas pour permettre une bonne circulation de l’air.
  • Les courges d’hiver sont très faciles à conserver. Assurez-vous qu’elles sont entières, sans coupures ni bosses, pour éviter la pourriture. Laissez une partie de la tige attachée pour prolonger leur durée de conservation.
  • Pour les fruits et légumes, pensez bien à séparer ceux qui dégagent de l’éthylène des autres pour éviter d’accélérer la maturation de vos légumes. De manière générale, il est important de maintenir une bonne circulation d’air, et de vérifier régulièrement les signes de détérioration pour retirer tout produit abîmé avant qu’il n’affecte les autres.

2. Le frigo du désert

Le « Zeer pot » ou « frigo du désert » est une invention ancienne qui utilise l’évaporation pour refroidir et conserver les aliments dans des régions chaudes. L’origine exacte du Zeer pot est difficile à déterminer, mais on sait que ce type de conservation sans frigo a été utilisé pendant des millénaires dans différentes cultures à travers le monde, notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. 

Comment ça marche ? 

Le Zeer pot est constitué de deux pots en terre cuite, un plus grand que l’autre. Le pot intérieur est placé à l’intérieur du plus grand. L’espace entre les deux est rempli de sable humide. Les aliments sont placés à l’intérieur du petit pot, et le tout est généralement recouvert d’un tissu humide. L’évaporation refroidit l’eau à l’intérieur, créant un environnement frais pour les aliments.

Facile à fabriquer et peu coûteux, le frigo du désert séduit de plus en plus de personnes. Pour l’utiliser dans des conditions optimales : 

  • Placez-le dans un endroit bien ventilé, à l’abri de la lumière directe du soleil pour maximiser l’effet de refroidissement.
  • Assurez-vous de garder le sable entre les deux pots constamment humide. L’eau s’évapore du sable et du tissu humide, ce qui refroidit l’intérieur du pot.
  • Nettoyez régulièrement les pots pour éviter la croissance de moisissures ou de bactéries. Remplacez le sable si nécessaire.
  • Utilisez des pots non émaillés. Ceux-ci permettent à l’eau de s’évaporer à travers les parois, ce qui est essentiel pour le processus de refroidissement.

Que mettre dans son zeer pot ? 

Comme expliqué dans le paragraphe sur le garde-manger, évitez d’y mettre des fruits et légumes qui dégagent de l’éthylène. 

Mettez-y des légumes qui ont une forte teneur en eau. Cela leur permet de rester frais et croquants tout en prolongeant leur durée de conservation.

On peut songer notamment aux : 

  • Laitues et autres légumes à feuilles comme la laitue, la roquette, les épinards, ont tendance à flétrir rapidement.
  • Poivrons, concombres, courgettes, aubergines, haricots verts, brocolis… 

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3. Le séchage 

Le séchage est l’un des moyens les plus anciens de conserver les aliments sans frigo. Cela consiste à retirer l’humidité des aliments pour empêcher la croissance de micro-organismes tels que les bactéries, les levures et les moisissures. 

Comment sécher ses légumes avec un séchoir solaire ?

Un séchoir solaire est un appareil conçu pour sécher des aliments ou d’autres matières en utilisant l’énergie du soleil. Le concept principal derrière un séchoir solaire est de capter et concentrer la chaleur solaire pour augmenter la température de l’air et faciliter l’évaporation de l’humidité des aliments.

Voici comment réussir le séchage des aliments : 

  • Lavez soigneusement les légumes.
  • Coupez ou tranchez les légumes en morceaux ou en tranches uniformes pour garantir un séchage égal. Plus les tranches sont fines, plus le séchage est rapide.
  • Étalez les légumes sur un tamis ou une grille, en veillant à ce qu’ils ne se chevauchent pas. Exposez-les au soleil, en les retournant de temps en temps, et en les couvrant la nuit. Cette méthode nécessite plusieurs jours de soleil chaud et sec.
  • Même si un séchoir solaire est moins intense qu’un four traditionnel, surveillez régulièrement le processus de séchage pour éviter une sur-déshydratation.
  • Gardez les aliments bien protégés avec des filets ou des couvertures pour éviter que des insectes, des oiseaux ou d’autres animaux ne les contaminent.

Quels légumes sécher ? 

Tout ce qui vous fait plaisir ! Tomates, poivrons, champignons, aubergine, pomme… Vous pouvez ensuite les réhydrater pour en faire une sauce (comme les poivrons et les champignons) ou les manger séchés. 

Et si vous préférez, une fois séchée, vous pouvez conserver vos légumes dans l’huile. Veillez à bien laver à l’eau bouillante votre bocal avant et à ce que les légumes soient intégralement recouverts d’huile. 

4. La mise en conserve et la lactofermentation

Quelle est la différence entre les 2 méthodes ?

La mise en conserve, telle que nous la connaissons aujourd’hui, a été développée à la fin du 18ème siècle. Napoléon Bonaparte a offert une récompense à quiconque pourrait inventer une méthode pour conserver les aliments de manière fiable pour ses armées. Nicolas Appert, un confiseur français, a découvert qu’en chauffant des aliments dans des récipients hermétiquement scellés, ils pouvaient être conservés pendant de longues périodes.

La lacto-fermentation est, quant à elle, une méthode de conservation utilisée depuis des millénaires. Elle implique la fermentation d’aliments en anaérobie (sans oxygène) par des bactéries lactiques naturellement présentes. Des exemples notables incluent la choucroute et le kimchi. Ils sont généralement préparés crus, puis submergés dans une saumure (eau salée). Les bactéries lactiques présentes sur les légumes (principalement les lactobacilles) transforment les sucres des légumes en acide lactique. Cet acide lactique agit comme un conservateur naturel, prévenant la croissance de bactéries pathogènes.

CritèresLacto-FermentationMise en Conserve
Méthode de conservationFermentation par des bactéries lactiquesStérilisation par la chaleur
TempératureGénéralement à température ambianteHaute température pour la stérilisation
Préparation des alimentsGénéralement crusPré-cuits ou cuits pendant le processus de stérilisation
Conservation des vitaminesConservation de la plupart des vitamines, avec production de certaines nouvelles vitamines (comme certaines vitamines B)Certains nutriments peuvent être perdus à cause de la chaleur, mais d’autres sont conservés.
Durée de conservationMois à un an, selon le légume et les conditions de stockagePlusieurs années, si correctement stérilisé et stocké
Avantages nutritionnelsProduction de probiotiques bénéfiques pour la flore intestinalePas de bénéfice probiotique
GoûtSaveurs acidulées, piquantes et complexes dues à la fermentationGoût de l’aliment conservé, parfois modifié par la cuisson

5. Le beurrier à eau

Le beurrier à eau, également connu sous le nom de « beurrier breton » ou « cloche à beurre », est un dispositif de conservation du beurre sans frigo. Ce beurrier utilise l’eau comme barrière pour empêcher l’air d’entrer en contact avec le beurre, le protégeant ainsi de l’oxydation et du rancissement. Le principe est simple: le beurre est pressé dans une cloche qui est ensuite immergée dans un récipient contenant un peu d’eau.

Comment utiliser le beurrier à eau ? 

Changez l’eau régulièrement (tous les 2-3 jours) pour éviter la croissance bactérienne. 

Si vous oubliez de changer l’eau, votre beurre aura petit à petit un goût de roquefort. J’ai testé et ce n’est pas très agréable. 

Après tout un été de tests et d’observations, nous avons décidé d’arrêter d’utiliser ce beurrier à eau. Si le beurrier à eau a ses adeptes, pour nous, il s’est avéré trop contraignant. 

Conserver les aliments sans frigo : que retenir ?

Aujourd’hui notre petit frigo stocke surtout : quelques produits laitiers (beurre, crème, yaourt…), parfois un reste de repas de la veille et quelques bières quand l’occasion se présente. Nous ne consommons que très rarement de la viande et encore plus rarement chez nous. 

Je pense que nous avons facilement divisé par 2 ou 3 la taille de notre frigo par rapport à notre frigo d’appartement. Le frigo n’est pas l’objet qui consomme le plus dans une maison, mais cela reste pratique de pouvoir réduire sa taille et simplifier ce qu’on met dedans. 

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