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Pourquoi dit-on que 19°C est la température idéale d’une maison l’hiver ?

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En 1936, les manuels d’éducation ménagère indiquaient que 16 degrés était une température maximale à ne pas dépasser dans une maison l’hiver sous peine de complications physiologiques.

En tombant sur cette information, j’ai eu envie de comprendre d’où venait le fameux 19 degrés de la loi chauffage, car la température idéale d’une maison l’hiver est loin d’être universelle. Elle varie selon les époques et les régions du monde.

La zone de confort thermique pour un individu inactif et légèrement vêtu se situe d’ailleurs :

  • entre 14,5 et 21°C pour les Anglais ;
  • entre 20 et 26°C pour les États-Unis ;
  • entre 23 et 29,5°C pour les habitants des régions tropicales.

Mais au-delà de ces différences culturelles, j’ai surtout découvert que le confort thermique n’est pas qu’une question de température.

Dit autrement, la température idéale d’une maison l’hiver n’est pas une question de chiffres sur un thermomètre, mais surtout de ressenti. Trois principaux facteurs influencent ce ressenti, et c’est ce que nous allons voir dans cet article !

Ce que vous apprendrez dans cet article sur la température parfaite d’une maison en hiver:

  • Comment améliorer le confort thermique de votre logement sans augmenter la température de l’air (et donc sans augmenter la facture d’énergie) ?
  • Les 3 paramètres qui, à température de l’air égale, modifient notre ressenti thermique.
  • L’objet low-tech qui vous permet de réguler l’humidité relative de l’air.

1. La température des parois

La température ressentie dans un espace n’est pas simplement une mesure de la température de l’air. Elle est également influencée de manière significative par la température des parois environnantes. Cette relation peut être exprimée par la formule suivante :

Température ressentie = (température de l’air + température de la paroi) / 2

Cela signifie qu’en hiver, nous aurons la même sensation de confort :

  • si les murs et l’air sont à 19° ;
  • que si l’air est à 21° et les murs à 17° ;
  • et avec des murs à 14°C, il faudra surchauffer l’air à plus de 25°C.

Ces exemples montrent que plus les murs sont froids, plus il faut chauffer l’air pour atteindre une sensation de confort. Des murs plus froids exigent donc plus d’énergie pour maintenir une température ressentie de 19°C.

Moins de 4°C de différence entre les parois et l’air

L’écart entre la température de l’air et celle des parois peut également causer un inconfort, en particulier si la différence est de plus de 4 degrés. Cela s’explique par le fait que notre corps réagit non seulement à la température de l’air mais aussi à la température rayonnante des surfaces qui nous entourent.

La température des parois est souvent sous-estimée dans son importance pour le confort thermique. Une paroi froide, comme un vitrage simple en hiver, peut absorber le rayonnement chaud de notre corps, produisant une sensation de froid désagréable.

Cette compréhension du rayonnement des parois sur le confort explique pourquoi certaines méthodes de chauffage, comme les planchers chauffants, sont si attrayantes. En chauffant directement les surfaces avec lesquelles nous sommes en contact, ces systèmes peuvent créer une sensation de confort même lorsque la température de l’air est relativement basse.

2. L’humidité relative de l’air

L’humidité relative de l’air joue un rôle crucial dans la sensation de confort dans nos espaces de vie. Elle n’affecte pas seulement notre bien-être physique, mais peut aussi avoir un impact sur notre habitation elle-même. Analysons comment l’humidité fonctionne et comment elle peut être gérée pour optimiser notre confort :

  • Trop d’humidité. Si l’air est trop humide, cela peut conduire à des sensations désagréables et la condensation peut apparaître sur les parois. Outre l’inconfort thermique, cela peut entraîner des problèmes de moisissures et de dégradation du bâtiment.
  • Trop peu d’humidité. À l’inverse, si l’air est trop sec, cela peut entraîner un assèchement des muqueuses, ce qui est désagréable et peut même avoir des conséquences sur la santé.

Comment réduire l’humidité relative de l’air ?

L’humidité relative de l’air provient de diverses sources, notamment la respiration humaine, la cuisson des aliments, la douche, le linge qui sèche en intérieur… Les conditions climatiques extérieures peuvent également influencer l’humidité intérieure. Dans un petit espace comme une tiny house, la gestion de l’humidité est une question centrale que nous avons dû prendre en compte au moment de la conception des plans de notre tiny house !

Pour réduire l’humidité relative de l’air, il faut :

  • Un système de ventilation adéquat. Une ventilation efficace aide à contrôler l’humidité en évacuant l’air humide et en apportant de l’air frais et sec. Cela contribue à prévenir la condensation et maintient un niveau d’humidité confortable.
  • Des parois respirantes. L’utilisation de matériaux qui permettent aux parois de « respirer » peut aider à réguler l’humidité. Cela contraste avec le problème des maisons « tupperware », où l’étanchéité excessive peut piéger l’humidité à l’intérieur, créant des problèmes de confort et de santé.
température idéale d’une maison l’hiver

Poêle à Bougie

Cet objet low-tech est un moyen simple et efficace de réduire l’humidité relative de l’air. Si vous vous intéressez aux low-techs, alors vous n’avez sûrement pas envie d’acheter un déshumidificateur électrique ou chimique. Et bonne nouvelle, le poêle à bougie est une alternative peu coûteuse et facile à fabriquer ! Le système est simple, on allume quelques bougies sous 2 pots en terre cuite entre lesquels on a laissé un espace pour que l’air circule.

3. Les mouvements d’air

L’air en mouvement accélère les échanges thermiques par convection au niveau de la peau. Plus la vitesse de l’air est élevée, plus la déperdition de chaleur est grande. C’est pourquoi nous ressentons une sensation de fraîcheur quand nous sommes près d’un ventilateur l’été. Ce même principe peut augmenter la sensation de froid en hiver si l’air se déplace rapidement à l’intérieur.

Les mouvements d’air peuvent provenir de plusieurs sources :

  • Inétanchéités du bâtiment. Les fissures et les espaces dans les murs, les fenêtres, et les portes peuvent permettre à l’air de s’infiltrer, créant des courants d’air qui peuvent être inconfortables et augmenter les besoins en chauffage.
  • Systèmes de ventilation. Les systèmes de ventilation, s’ils sont mal conçus ou mal réglés, peuvent générer des mouvements d’air inconfortables.
  • Différence de pression atmosphérique. La différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur peut également entraîner des mouvements d’air, en particulier dans les bâtiments de grande hauteur.

Les radiateurs soufflants doivent par exemple chauffer plus l’air pour compenser l’inconfort créé par les mouvements d’air qu’ils génèrent. Cette exigence peut les rendre moins efficaces en termes d’énergie et moins confortables que d’autres options de chauffage.

Conclusion : que retenir sur la température idéale d’une maison l’hiver ?

Vous l’avez compris, la température idéale d’une maison l’hiver n’est pas qu’une question de réglage du thermostat. C’est une combinaison complexe de facteurs qui, ensemble, créent une sensation de confort thermique et déterminent la quantité d’énergie nécessaire pour maintenir cette sensation.

La qualité et l’emplacement de l’émetteur de chaleur sont donc des composants essentiels du confort thermique d’une maison. Cela explique l’importance :

  • des ouvertures au soleil (baies vitrées, serres, murs capteurs…).
  • des émetteurs de chaleur inclus dans les parois (type planchers chauffants).
  • des émetteurs de chaleur qui permettent de réguler l’humidité de l’air (comme les poêles à bois).

Comprendre ce qui constitue le confort thermique, c’est aussi comprendre comment améliorer l’efficacité énergétique de votre maison et donc comment réaliser des économies d’énergie. En optimisant la température des parois, l’humidité relative de l’air, et les mouvements d’air, il est possible de créer un espace confortable tout en minimisant la consommation d’énergie.


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