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3 outils pour déceler le greenwashing sur les sites web éco-responsables

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L’écologie semble être dans toutes les campagnes de pub. 

Chaque entreprise, qu’elle soit grande ou petite, proclame haut et fort son engagement envers la protection de notre planète. Des logos aux campagnes publicitaires en passant par le design des sites Internet, une vague verte a submergé le monde du marketing.  

Le terme « éco-responsable » en est devenu un merveilleux exemple.

Résultat, la communication environnementale devient incompréhensible. Tout le monde semble faire sa part, dans le total déni des ordres de grandeur.

Le greenwashing se manifeste sous de nombreuses formes : il peut être subtil, parfois si bien camouflé qu’il en devient presque invisible, et dans certains cas, il peut même être le fruit d’une ignorance plutôt que d’une intention trompeuse.

Alors, comment distinguer les véritables actions écologiques des simples artifices marketing ? 

Que vous soyez une entreprise cherchant à communiquer sincèrement ou un consommateur désireux de faire des choix éclairés, voici 3 outils pour détecter le greenwashing sur un site web autoproclamé “éco-responsable”. 

Ce que vous apprendrez dans cet article : 

  • Comment connaître l’empreinte carbone d’un site ?
  • Pourquoi vous devriez jouer au BINGO du greenwashing.
  • La différence entre greenwashing et pureté militante. 

1. L’esthétique trompeuse des sites web éco-responsables 

L’esthétique d’un site web est un puissant outil de communication. Le design est un moyen de véhiculer des idées et d’affirmer une identité. Le greenwashing le plus facile est d’ailleurs celui qui concerne l’esthétique, car il permet de changer le signal envoyé sans modifier le fond.  

Voici comment l’esthétique trompeuse d’un site web peut sous-entendre un engagement écologique :

  • Palette de couleurs. La couleur verte est souvent associée à la nature et à l’environnement.
  • Images de la nature. Des photos ou des illustrations d’arbres, de montagnes, d’océans, d’animaux ou de paysages idylliques peuvent évoquer un respect ou une admiration pour la nature, suggérant ainsi une préoccupation écologique.
  • Iconographie. L’utilisation d’icônes comme des feuilles, des planètes, des éoliennes ou des panneaux solaires peut suggérer un engagement pour des pratiques “durables”.
  • Typographie. Certains styles de police peuvent évoquer une ambiance « naturelle » comme les polices manuscrites ou celles qui ressemblent à des estampes peuvent être associées à un aspect artisanal ou non-industriel.
  • Textures et motifs. Les textures qui évoquent des matériaux naturels (comme le bois ou la pierre) ou des motifs récurrents dans la nature (comme les vagues ou les motifs végétaux) peuvent également suggérer une inclinaison écologique.

Attention ici, l’idée n’est pas de dire “les sites web éco-responsables qui utilisent ces codes esthétiques font du greenwashing”. L’idée est plutôt : “un site qui utilise ces codes, sans implication sur son mode de production ou sa mission, souhaite certainement obtenir une caution écologique injustifiée.” 

Il est donc important de chercher des preuves tangibles de l’engagement environnemental d’une entreprise, au-delà de son apparence. L’outil qui suit est un des moyens de le faire. 

Outil n°1 : calculer l’empreinte carbone d’un site 

Si vous souhaitez connaître l’empreinte carbone d’un site sur lequel vous naviguez, alors vous pouvez utiliser 2 outils gratuits et très pédagogiques : 

  • Ecoindex. Simple d’utilisation, il évalue la performance environnementale d’une page web selon plusieurs critères tels que le poids de la page, le nombre de requêtes serveur, et la durée de chargement. Le résultat est présenté sous forme d’un indice (de A à G), accompagné de conseils pour améliorer cette note.
  • Website Carbon. Il calcule la quantité de CO2 produite lors de la visite d’une page et vous aide à positionner votre site par rapport aux autres sites testés. 

Pour aller plus loin sur le sujet, vous pouvez lire mon article : Avoir un site web écologique avec WordPress en 5 étapes (quand on n’est pas dev). 


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2. Les revendications vagues ou non mesurables

L’un des pièges les plus courants du greenwashing est l’utilisation de revendications imprécises ou de termes vagues qui peuvent prêter à confusion. Ces revendications, souvent attrayantes à première vue, manquent de substance et de clarté lorsqu’elles sont examinées de plus près.

Des termes tels que « plus vert » ou « naturel » sont régulièrement utilisés sur certains sites web éco-responsables. Toutefois, sans une explication précise de ce que signifient ces termes ou sans certification appropriée, ces affirmations restent creuses.

Pour éviter de tomber dans le piège du greenwashing, il est donc impératif de diffuser un message clair et sourcé. Les entreprises sérieusement engagées en faveur de l’environnement devraient être en mesure de clarifier leurs affirmations, de fournir des preuves concrètes et de se soumettre à des certifications reconnues. Une communication transparente est la clé pour faire la différence dans un marché saturé de revendications écologiques.

Outil n°2 : le bingo du greenwashing 

Vous naviguez sur des sites web qui se disent éco-responsables mais vous sentez qu’il y a quelque chose qui cloche ? Voici le bingo du greenwashing. Cochez le mot dès que vous le voyez sur le site qui soulève vos soupçons.

VertÉco responsable 100 % naturelDurable
BiologiqueBiodégradable Plantation d’arbresDématérialisation
Bilan carbone négatifRespectueux de l’environnementÉnergie propreUn faux label écolo
Le plastique d’origine végétaleEn harmonie avec la natureDéveloppement durableCompensation carbone
BINGO DU GREENWASHING

3. Mise en avant d’une initiative mineure

Le greenwashing peut aussi consister à magnifier une action mineure, la présentant comme l’élément central de sa démarche écologique, alors que celle-ci ne constitue qu’une infime partie de ses activités.

C’est ce qu’on appelle la règle de proportionnalité des messages. Les messages et les campagnes publicitaires d’une entreprise devraient refléter la réalité de ses actions. Si 5% des efforts d’une entreprise sont dirigés vers des actions écologiques, cela ne devrait pas représenter 95% de sa communication. Une proportionnalité honnête assure que les consommateurs reçoivent une image juste et équilibrée des initiatives de l’entreprise.

Un bon exemple de ça peut être la hype du zéro déchet. Le zéro déchet permet de coller à une image premium et élégante qui vient servir l’image de la marque. Seul hic, utiliser une gourde ne justifie pas de déplacer toute l’équipe en avion pour faire le séminaire annuel à Marrakech. Le zéro déchet devient ainsi l’arbre qui cache la forêt.

Outil n°3 : les ordres de grandeur

Connaître les ordres de grandeur est le seul moyen pour éviter de minimiser l’impact négatif ou, à l’inverse, de magnifier l’impact positif d’une action. Mais soyons patients, car se renseigner prend du temps !

Une des premières étapes peut consister à calculer votre bilan carbone sur le site de l’ADEME pour prendre conscience des ordres de grandeur et pouvoir plus facilement prioriser vos actions. 

Conclusion : que retenir sur les sites web éco-responsables ?

La chasse au greenwashing ne doit pas se transformer en obsession d’une pureté militante. Bien qu’il soit essentiel de démasquer les démarches trompeuses, s’enfermer dans un niveau d’exigences extrême risque de nous paralyser.  

La pureté militante est une injonction à être parfait pour avoir le droit d’agir. Cela dissuade de nombreuses personnes de s’engager. 

Or, face à l’urgence climatique, il est primordial de favoriser l’engagement plutôt que l’immobilisme idéologique.


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