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Slasheur : pourquoi j’ai revu ma copie au fil du temps ?

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Lorsque quelqu’un vous pose la question familière : « Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? », vous hésitez un instant, cherchant les mots justes, avant de répondre : « Eh bien… c’est un peu compliqué. »

Si cette situation vous évoque quelque chose, alors, comme moi, vous faites partie du monde en expansion des slasheurs. Ces professionnels multitâches jonglent entre différents métiers et passions et défient les normes traditionnelles du travail.

En tant que slasheuse depuis 2017, j’ai vécu un voyage fascinant, riche en découvertes et en défis. Dans cet article, je souhaite partager avec vous mon évolution en tant que slasheuse et les raisons pour lesquelles ma vision de ce mode de vie a évolué avec le temps.

Ce que vous apprendrez dans cet article :

  • Les deux qualités pour devenir un slasheur accompli.
  • Comment explorer différents métiers grâce au slashing ?
  • Pourquoi je me suis éloignée du statut de slasheuse après quelques années.

Comment devient-on slasheur ou slasheuse ?

Slasheur : par choix ou par obligation ?

Le concept de « slasheur » a été popularisé par le livre « Profession Slasheur – Cumuler les jobs, un métier d’avenir » de Marielle Barbe. Ce phénomène contemporain fait référence aux individus qui, soit par choix, soit par nécessité, décident de mener de front plusieurs professions ou activités.

Le terme « slasheur » provient du signe « slash » (/), utilisé pour séparer et énumérer les divers rôles professionnels qu’ils endossent.

La motivation derrière cette démarche varie d’une personne à l’autre :

  • Il y a d’abord ceux qui se considèrent slasheurs par choix. Pour eux, la vie professionnelle ne se limite pas à une unique vocation. Portés par une curiosité insatiable, ils souhaitent emprunter plusieurs chemins, explorant divers domaines et passions.
  • À l’opposé, certains adoptent ce mode de vie par pure nécessité. Dans un contexte économique parfois précaire, leur activité principale ne leur permet pas de joindre les deux bouts. Devenir slasheur devient alors une solution pour compléter leurs revenus.

Cela nous amène à poser une question essentielle : et vous, êtes-vous slasheur par désir d’exploration ou par contrainte économique ?

Quelle est la première étape pour devenir slasheur ?

Commencez par réfléchir à vos motivations. Souhaitez-vous diversifier vos sources de revenus, poursuivre plusieurs passions, retrouver du sens ou avoir plus de flexibilité dans votre travail ?

Être au clair avec sa motivation principale pour devenir slasheur est crucial pour plusieurs raisons :

  • Orientation et Priorités : Connaître votre motivation principale vous aidera à définir vos priorités et à orienter vos décisions. Si, par exemple, votre motivation est purement financière, vous pourriez privilégier les activités les plus rentables. Si c’est la passion, vous pourriez accepter des activités moins lucratives, mais plus épanouissantes.
  • Résilience face aux défis : Connaître votre « pourquoi » peut vous aider à persévérer lors des moments difficiles. Quand les choses se compliquent, se rappeler la raison pour laquelle vous avez choisi cette voie peut vous donner la force de continuer.
  • Satisfaction personnelle : Être aligné avec vos motivations profondes augmente généralement votre satisfaction et votre sentiment d’accomplissement. Vous êtes plus susceptible de trouver du sens et de la satisfaction dans ce que vous faites si cela correspond à ce qui vous motive véritablement.
  • Prévention de l’épuisement : Sans une compréhension claire de la motivation, il est facile de se disperser et de s’épuiser. Mais si vous savez ce qui compte vraiment pour vous, vous pouvez établir des limites pour éviter de vous éparpiller ou de vous surcharger.

Comment devient-on un slasheur accompli ?

Devenir slasheur peut offrir une grande satisfaction, car cela permet souvent d’allier passion et travail.

Cependant, cela demande aussi :

  • Une grande discipline et une excellente organisation. Gérer plusieurs métiers ou activités peut s’avérer épuisant et prendre beaucoup de temps.
  • Une grande patience. Exercer plusieurs activités nécessite parfois de se former et d’avoir de nombreuses heures de pratique avant d’atteindre le niveau souhaité. Il peut d’ailleurs être difficile d’apprendre tout en même temps.

Face à ces défis, j’utilise la méthode du plan de 90 jours. Cette approche m’a permis d’ordonner mes priorités, de définir des étapes claires et d’avancer progressivement dans la réalisation de mes différents projets. En adoptant cette méthode, j’ai non seulement gagné en organisation, mais j’ai également cultivé la patience, élément essentiel pour voir mes projets se concrétiser.

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Slasheuse depuis 2017, ce que j’en pense maintenant.

Phase 1 : Être slasheuse pour apprendre à me connaître

À la fin de mes études, je n’avais aucune idée de ce que je souhaitais faire, mais je savais que je ne voulais pas être enfermée dans un bureau 8 heures par jour, 5 jours par semaine.

Au début, le « slashing » était pour moi un moyen de parcourir un éventail de métiers et de domaines, tel une boussole me permettant de mieux cerner qui je suis, mes passions et mes aspirations. Plus qu’une simple démarche professionnelle, le slashing est devenu un voyage d’introspection.

Parmi les métiers que j’ai exercés, il y a eu : photographe, professeure d’anglais, animatrice pour enfants à l’hôpital, vendeuse de bijoux, ghost writer, assistante multitâche… et le métier que j’exerce aujourd’hui : créatrice de site Internet et rédactrice web freelance.

Phase 2 : J’ai eu besoin de faire le tri et d’approfondir certains sujets

Puis, j’en ai eu marre de jongler entre mille activités en freelance et à temps partiel. J’ai ressenti le besoin de simplifier, de choisir et de consolider. Le burn-out guette d’ailleurs le slasheur débordé qui jongle continuellement entre plusieurs projets et ne parvient pas toujours à tenir ses engagements dans les temps impartis.

Je me suis rendu compte que mon statut de slasheuse pouvait, par moments, servir d’échappatoire. Lorsqu’une activité devenait compliquée ou exigeante, il était tentant de penser que j’avais d’autres cordes à mon arc, d’autres métiers à explorer. Cette mentalité peut être piégeuse. Nombreux sont les slasheurs qui, tout en jonglant, laissent des projets inachevés derrière eux. L’effervescence initiale des premières découvertes est certes excitante, mais elle peut laisser place à une phase moins dynamique, plus routinière. Et persévérer dans une voie signifie aussi renoncer temporairement à d’autres découvertes, engendrant parfois une certaine frustration ou un sentiment de lassitude.

Phase 3 : Avoir un projet principal et des zones de jachères

Aujourd’hui, mon équilibre repose sur deux activités principales : la maison d’édition « Les Dirtbags » et l’accompagnement d’entreprises en marketing low-tech. Ces deux activités représentent à la fois ma zone d’expertise et me garantissent une certaine sérénité financière. Elles m’occupent trois jours par semaine en freelance, avec une grande liberté de planning et un tarif journalier suffisant pour profiter du reste de ma semaine.

Les jours restants sont consacrés à des périodes de « mise en jachère ». Ils me permettent d’explorer divers sujets et de nourrir ma curiosité, tout en minimisant les enjeux financiers. Ainsi, je m’épargne le stress de gérer trop de clients ou de sources de revenus.

Je ne me considère plus vraiment comme slasheuse. Je vois davantage mon activité comme celle d’une indépendante à mi-temps, avec du temps libre pour : construire une tiny house, me former en permaculture, promouvoir le mode de vie low-tech…

Cette situation m’offre la flexibilité de faire des pauses ou, au contraire, d’accélérer, d’insérer des moments de respiration dans ma semaine ou de nourrir davantage mon cœur de métier.

Que retenir sur le fait d’être slasheur ?

Si être slasheur présente deux principaux écueils (difficulté à approfondir les sujets et manque de patience), je reste convaincue que les slasheurs ont une longueur d’avance dans ce monde mouvant et fragile où il est impossible de déterminer quels seront les métiers que nous exercerons en 2050.

À l’heure où les carrières linéaires semblent devenir obsolètes, le slasheur s’adapte, évolue et demeure résilient face aux aléas professionnels. Une récente étude de l’OCDE va même jusqu’à suggérer que les jeunes d’aujourd’hui auront l’opportunité, ou la nécessité, d’embrasser plus de 13 métiers différents au cours de leur vie, dont la plupart n’existent pas encore.


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11 commentaires sur “Slasheur : pourquoi j’ai revu ma copie au fil du temps ?”

  1. Très intéressant, un sujet d’actualité qui va le devenir encore plus comme le montre la statistique en fin d’article… Merci pour ces réflexions. Effectivement, c’est important de cerner ses motivations pour ne pas s’épuiser. Actuellement, je suis prof de yoga & formatrice de profs / coach de vie / info preneur , et j’adore ces différentes casquettes car les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Et le simple fait d’être à son compte, lorsqu’on a une petite entreprise permet aussi de toucher à tout : marketing, coeur de métier, compta…

  2. Merci beaucoup pour ton retour d’expérience ! J’aime beaucoup l’idée d’être multi-casquettes et de ne pas s’enfermer dans un seul métier. C’est d’ailleurs mon cas 😉 !

  3. Très bel article … En effet, on est souvent multiple et slacher c’est aussi apprendre à se connaitre et s’autoriser à être pleinement soi dans toutes les dimensions de sa vie. Vive les multipotentiels (j’en suis !!)

  4. Oh, merci pour cet article ! Je peux mettre un nom globale à mes métiers : slasheuse. Ahahah En tous cas je vois qu’on est similaire dans le sens où on a du mal à se restreindre qu’à une seule chose.
    Très intéressant.

  5. Je me considère comme une slasheuse et comme tu dis très bien , un certain moment on ce reconcentre sur ce qui nous fait le plus vibré. Par contre je garde la soif d’apprendre de nouvelles choses.

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