3 ans après le lancement de mon entreprise, je me suis grillée le cerveau.
Ouvrir mon ordinateur me donnait envie de pleurer, planifier ma semaine et organiser des réunions me donnaient d’intenses migraines… Le mot burn-out a alors pris une dimension beaucoup plus tangible.
Après une période de repos forcée, j’ai voulu me former pour trouver une méthode d’organisation qui m’évite de retomber dans les mêmes écueils.
Time blocking, méthode de 90 jours, Pomodoro, 80/20, “eat your frog first”, batching, objectifs SMART…
J’ai testé de nombreuses techniques pour construire une méthode d’organisation personnelle qui me permet de continuer de faire grandir mon entreprise sans faire de compromis sur ma santé et mon temps libre.
Si les techniques ont été une porte d’entrée, avec le temps, j’ai compris que le secret ne résidait pas dans une liste de techniques, mais plutôt dans une philosophie globale : la slow tech.
La slow tech nous rappelle l’importance de faire un pas de recul. Elle vise surtout à rendre les utilisateurs plus conscients de la manière dont ils utilisent la technologie.
Dans ma recherche pour mieux comprendre cette approche, les livres de Cal Newport ont été une véritable révélation.
Je vous propose donc, dans cet article, de découvrir 3 concepts clé (deep word, digital minimalism et slow productivity). Ces concepts ont été développés par Cal Newport pour penser la slow tech et comprendre ses bienfaits pour notre santé mentale.
Cet article a été écrit dans le cadre de l'événement interblogueurs sur le thème : " Mes conseils et astuces pour ralentir le rythme" organisé par le blog Ralentir En Famille. Cet article présente les 3 principes de Cal Newport pour ne pas laisser la technologie nous imposer un rythme effréné. Découvrez mes conseils pour avoir une vie numérique plus intentionnelle et apaisée. Parmi tous les articles de son blog, j’ai particulièrement aimé celui sur Mal-être au travail : burn out, bore out et brown out.
1. Être plus concentré et capable d’avancer sur des tâches de fond
La technologie crée de nombreuses distractions. Les notifications constantes et la disponibilité de l’information interrompent la concentration et la réflexion profonde.
La slow tech encourage donc une utilisation limitée et intentionnelle des technologies. En réduisant les distractions, nous sommes capables de nous engager dans un travail profond. Cela permet non seulement de terminer le travail rapidement, mais aussi d’atteindre un niveau de compréhension et de maîtrise plus élevé.
La notion de deep work ou travail profond
Dans son livre Deep work: Retrouver la concentration dans un monde de distractions Call Newport argumente que la capacité à s’immerger dans un « travail profond » (deep work) — une concentration intense et sans distraction sur une tâche — est devenue rare, mais est extrêmement précieuse dans notre économie.
En adoptant une approche slow tech, nous limitons les distractions numériques, ce qui nous permet d’atteindre cet état de « deep work » plus fréquemment. Cela améliore non seulement notre productivité, mais aussi le bien-être mental car cela contribue à notre sentiment d’accomplissement.
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie dans mon organisation ?
Toutes mes matinées sont dédiées à du deep work. Et ce n’est pas négociable !
Je ne prends aucun appel, je ne regarde pas mes messages, je ne planifie aucune réunion et je travaille uniquement sur une tâche de fond. Cette tâche de fond est la plus importante de ma journée. Elle a été identifiée et planifiée en amont au moment de mon plan de 90 jours.
L’après-midi, mon planning est plus flexible. Je l’adapte à mes obligations professionnelles et personnelles.
2. Réduire l’anxiété et la sensation d’être débordé
En passant moins de temps sur les réseaux sociaux, on peut réduire notre tendance à :
- se comparer aux autres,
- penser qu’on n’en fait jamais assez,
- avoir sans cesse peur de passer à côté d’une opportunité,
- rentrer dans la « course à la performance ».
La slow tech prône une déconnexion régulière et une utilisation plus consciente de la technologie. En limitant notre temps d’écran et en établissant des périodes sans smartphone (ou tablette, télé, ordinateur…), nous pouvons donc créer de l’espace pour la réflexion, la relaxation et la reconnexion avec nous-mêmes.
Cela réduit la sensation d’être constamment sur le qui-vive et permet de réduire le stress.
Le concept de minimalisme digital
Dans son livre Réussir sa vie grâce au minimalisme digital, Call Newport suggère que l’adoption d’une philosophie de « minimalisme digital ». Il s’agit d’une utilisation intentionnelle et réduite de la technologie qui peut aider à lutter contre les sentiments d’anxiété et de surcharge d’information causés par une consommation excessive de médias numériques.
Ainsi, en choisissant délibérément les technologies qui soutiennent nos valeurs et en éliminant ou en réduisant le reste, nous pouvons avoir une relation plus saine et plus équilibrée avec la technologie, ce qui est bénéfique pour la santé mentale.
Comment cela se traduit dans mon entreprise ?
Mes clients me trouvent de 3 manières : par le bouche-à-oreille, par ma chaîne YouTube et via le moteur de recherche de Google.
Donc, je ne publie ni Instagram, ni sur Facebook, ni sur X/Twitter, ni sur Pinterest, ni sur LinkedIn…
Me limiter à un petit nombre de canaux de communication digitaux pour créer du contenu est certainement la meilleure application du minimalisme digital dans ma vie professionnelle.
J’ai d’ailleurs choisi YouTube et le SEO pour la même raison.Une fois créés, mes articles et vidéos sont vus/lus et partagés pendant des années. Je ne m’en occupe plus et ces contenus continuent de faire connaître mes services.
Être plus créatif et cultivé, s’accomplir sans burn-out
En adoptant une approche slow tech, on s’accorde des moments de déconnexion, permettant à notre cerveau de « respirer » et d’entrer dans des états de réflexion plus profonds. Ces moments d’oisiveté ou de loisir (lecture, activités créatives…) sont essentiels pour la pensée divergente et la créativité. En équilibrant le temps actif avec le temps de repos, on favorise une croissance intellectuelle et créative saine, évitant l’épuisement mental et le burn-out.
L’idée de productivité lente
Dans son livre Productivité lente : l’art de s’accomplir sans burnout, Cal Newport s’appuie sur des recherches approfondies sur les habitudes et les mentalités d’un groupe varié de penseurs renommés – de Galilée et Isaac Newton à Jane Austen…
Cal Newport expose les principes clés de la « productivité lente », une alternative durable à la hussle culture (culture de l’hyper productivité) qui caractérise notre époque. Newport déconstruit les standards de productivité. Puis, il donne des conseils étape par étape pour cultiver une productivité alternative plus lente et plus humaine.
Quelles sont les actions concrètes que j’ai mises en place ?
Mes objectifs en termes de revenus sont clairs et je ne cours pas sans cesse après une augmentation de mon chiffre d’affaires.
Ainsi, j’applique ici l’idée que la taille optimale d’une entreprise n’est pas sa taille maximale. Je souhaite être rentable et pouvoir vivre décemment de mon travail. Je ne souhaite pas courir après une croissance qui se ferait au détriment de ma santé mentale.
Conclusion : Quel(s) concept(s) de slow tech allez-vous appliquer dans vos vies professionnelles ?
Et vous, comment pouvez-vous appliquer ces 3 concepts (le deep word, le digital minimalism et la slow productivity) à votre manière de travailler pour retrouver du temps libre et de la légèreté mentale ?
Merci Emilie pour cet article. Je pense aussi que les réseaux sont très chronophages. Je me dis que je dois plus travailler sur le deep work le matin. Etre focus sur un projet est essentiel pour réussir.
Super article ! C’est vrai que beaucoup considèrent la tech comme une bénédiction mais il ne faut pas oublié les aspects négatifs. Je sais que moi-même j’utilise beaucoup trop ce genre d’outils mais cet article me motive à travailler sur moi-même !
Merci pour ces conseils pratiques!
Je vais me diriger vers plus de minimalisme digital.
Les publications régulières sur les réseaux me bouffent et j’ai vraiment l’impression que l’essentiel est ailleurs.
Pour le deep work c’est en « work in progress » mais je trouve l’idée très interessante et je l’appliquerai dès cette semaine.
Très bon article, merci bcp! Cela donne envie d’explorer l’ensemble du site…
Je travaille aussi bcp sur cette notion d’organisation pour conserver l’énergie, trouver le bon équilibre …
Je me suis rendue compte récemment qu’affiner mes objectifs moyen et long terme m’aidait énormément. Je sais où je vais et comment j’y vais donc j’y vais sans distractions. Je priorise mieux etc…
Mon cerveau a aussi besoin de concret et de créativité : je dessine, jardine, tous les jours ou presque…! Même pas longtemps…
En revanche n’ai pas encore abandonné les publications sur les réseaux sociaux, je pense que cela viendra avec le temps et l’optimisation de mon SEO…
Tu es sur une voie intéressante et je te souhaites de t’y épanouir…:-)
Merci pour cet article qui nous montre qu’il est possible de travailler intelligemment sans se laisser submerger par la technologie. Les concepts de deep work et de minimalisme digital sont des rappels bienvenus que moins peut être plus, surtout quand il s’agit de notre bien-être. Hâte de tester et mettre encore plus en pratique ces idées !
Aaaaah je suis trop fan de ton blog 😂 #groupie ça fait longtemps que je voulais te proposer qu’on se fasse un appel en visio. J’ai l’impression qu’on a plein de thème en commun. 😊
Merci pour cet article! J’avais déjà entendu parlé de Deep work et de minimalisme digital mais j’avoue que la slow productivity m’interpelle! Je suis extrêmement curieuse d’en savoir plus à ce sujet! J’ai bien conscience d’être bien trop souvent absorbée par mon téléphone ou mon ordi. J’essaye de limiter les dégâts quand je suis avec les enfants, mais j’ai encore une belle marge de progrès devant moi pour arriver à la slow tech!