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5 questions pour savoir si vous êtes fait pour vivre en tiny house

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Vivre en tiny house est une décision qui doit être soigneusement réfléchie. Car derrière l’image bucolique de la maison-cabane se cachent des contraintes qui ne conviennent pas à tout le monde.

Vivre dans une mini-maison nécessite un changement d’habitudes, notamment en ce qui concerne la vie à deux ou à plus… Tout est question de choix : décider de ce qui est vraiment essentiel pour vous et avoir le courage de laisser partir ce qui ne l’est pas. Cela peut être une expérience libératrice, mais aussi un défi.

Vous envisagez de réduire la taille de votre habitation pour vivre en tiny house ? Alors, avant de sauter le pas et de vivre dans une tiny house à l’année, posez-vous ces 5 questions cruciales pour savoir si ce mode de vie est vraiment fait pour vous.

Question 1. De combien d’espace avez-vous besoin ?

Objectif de cette question : comprendre ce que vivre dans un petit espace implique pour être sûr que c’est compatible avec vos besoins.

Espace de vie

La majorité des tiny houses sur remorque mesurent environ +/- 6,5 m de long par 2,45 m de large. Ce cocon offre un espace de 16 m², complété d’un lit en mezzanine.

Même si 16 m² peuvent sembler limités, contrairement à un studio étudiant, la tiny house est conçue sur mesure pour répondre aux besoins de son propriétaire. Il s’agit donc de 16 m² parfaitement optimisés et modulables.

Établir la liste de ses habitudes de vie est d’ailleurs la première étape pour dessiner les plans de sa tiny house. J’ai partagé des conseils sur ce sujet dans un article intitulé : « 6 étapes pour réaliser les plans d’une tiny house« .

Au-delà des besoins fonctionnels, l’intimité dans un espace restreint est un sujet central. Certaines personnes se sentent incapables de vivre en tiny house car elles ont le sentiment que cela les priverait de moments de solitude dont elles ont tant besoin.

Pour ma part, après 2 ans de vie en van avec Guillaume, j’ai compris que je n’avais pas forcément besoin d’une pièce à moi pour être seule. Quand je souhaite être dans ma bulle, je préviens Guillaume et nous faisons alors nos activités chacun de notre côté. Une paire d’écouteurs a remplacé les cloisons d’un appartement.

Espace de stockage

C’est une évidence : vivre en tiny house nécessite de faire du tri et de se débarrasser des biens superflus. Mais une fois qu’on a dit ça, on n’est pas beaucoup plus avancé. L’idée de vivre dans un espace réduit, avec uniquement l’essentiel, vous attire-t-elle ou vous effraie-t-elle ?

Il y a ceux pour qui le minimalisme coule de source. Même en vivant dans un grand appartement, leur univers pourrait se condenser dans deux sacs à dos. En faites-vous partie ?

Puis, il y a ceux pour qui l’idée de se séparer des objets est une montagne insurmontable. Si c’est vous, demandez-vous : Y a-t-il des objets en particulier pour lesquels vous avez peur de manquer de place ? De quels objets avez-vous du mal à vous séparer ? Avez-vous des hobbies ou des activités qui nécessitent des équipements spécifiques ? Devriez-vous également acheter ou louer un espace de stockage ?

Répondre à ces questions, c’est déjà trier mentalement. Voici comment j’ai personnellement classé mes affaires :

  • À donner ou vendre : certains livres, vêtements, cette planche à repasser…
  • Stockage externe : par exemple, un petit atelier pour tout le bricolage.
  • À partager : certains biens peuvent être mutualisés, comme la machine à laver.
  • Indispensables : ceux qui doivent ABSOLUMENT être dans ma tiny house. Pour moi, c’est par exemple mon équipement de ski de randonnée et d’alpinisme, quelques romans graphiques, ma machine à coudre et, bien sûr, mon ukulélé.
  • À optimiser : essentiels, mais dont la taille peut être revue. Par exemple, mon espace de travail ou mon placard de vêtements.

Le seul objet que je n’ai pas réussi à intégrer dans les plans de notre tiny house est mon piano. C’est mon seul renoncement. Pour le reste, les choix ont été faciles après 2 ans de vie en van, où nous avons vécu avec très peu d’objets.

Question 2. Où comptez-vous vivre en tiny house ?

Objectif de cette question : s’assurer que les modalités de la loi Alur sur les habitats légers ne vous gâcheront pas le plaisir de vivre en tiny house.

Trouver un terrain pour vivre en tiny house est la principale difficulté que rencontrent les propriétaires de tiny houses. La réglementation urbanistique peut transformer la recherche d’un terrain en un véritable parcours du combattant.

Retenez en bref que c’est la mairie qui a tous les pouvoirs pour accepter ou refuser votre demande d’installation. Certaines mairies sont plus coopératives que d’autres sur ce sujet. Évidemment, cela, c’est dans le cas où vous décidez de déclarer votre tiny.

Si vous souhaitez déclarer votre tiny house, avant de sauter le pas, alors il y a 2 options.

  • L’approche “j’irai où le vent me mène” : c’est-à-dire être serein avec le fait de ne pas choisir exactement votre commune d’installation et vous dire que vous irez là où on vous accepte.
  • L’approche “j’ai besoin de savoir où je vais” : pour cela, identifiez des mairies compatibles avec vos envies et plutôt favorables à l’installation. Regardez si des tiny houses ont déjà été acceptées ou contactez les mairies pour connaître leurs positions.

Question 3. Quel est votre budget ?

Objectif de cette question : être sûr que vous ne vous faites pas une fausse idée du prix d’une tiny house.

Bien que les mini-maisons soient plus abordables que les maisons traditionnelles, elles nécessitent tout de même un investissement.

J’ai également remarqué que de nombreuses personnes avaient tendance à sous-estimer le budget nécessaire pour acheter une tiny house. On entend parfois dire que certaines personnes ont payé leur tiny house moins de 30 000 euros (en auto-construction), c’est plutôt l’exception que la norme. Avec l’explosion des prix des matériaux ces dernières années, comptez plutôt entre 30 000 et 60 000 euros en autoconstruction.

Pour un achat neuf, le prix varie énormément d’un constructeur à l’autre, donc il vaut mieux vous renseigner directement auprès du fabricant qui vous plaît pour avoir un budget précis.

Voici quelques éléments à considérer pour établir votre budget.

  • La taille de la tiny house : voulez-vous une maison plus spacieuse ou un modèle plus compact ?
  • Les matériaux : cherchez-vous des matériaux écologiques, haut de gamme ou basiques ?
  • Les équipements : souhaitez-vous une maison déjà équipée d’appareils et de mobilier sur mesure, ou préférez-vous les ajouter vous-même plus tard et faire principalement de la récupération ?
  • La fabrication : êtes-vous prêt à mettre le prix pour des finitions haut de gamme et une fabrication made in France ?

Question 4. Comptez-vous être relié au réseau ou vivre en autonomie ?

Objectif de cette question : vérifier que vous ne confondez pas vivre en autonomie avec vivre en tiny house.

Quand on s’intéresse à la vie en tiny house, on rêve souvent de pouvoir vivre en autonomie sur un terrain isolé.

Mais l’autonomie est un challenge en soi. C’est réalisable (de nombreuses personnes en sont la preuve vivante), mais cela nécessite une préparation consciencieuse. Cela implique notamment d’adopter un mode de vie sobre, car l’autonomie requiert une réduction de sa consommation de ressources.

Si vous souhaitez approfondir le sujet de l’autonomie, je vous invite à consulter mon article intitulé : « Maison autonome en énergie : Pourquoi ce n’est pas juste une question de panneaux solaires sur le toit ? »

Question 5. Voulez-vous être sédentaire ou nomade ?

Objectif de cette question : identifier les motivations profondes qui vous poussent à envisager la vie en tiny house et définir le type de cadre de vie que vous souhaitez établir ou rejoindre.

Vivre en tiny house sur remorque vous donne la possibilité de déplacer votre habitation aisément. Cela vous offre plusieurs choix :

  • Louer ou acheter le terrain sur lequel vous souhaitez installer votre tiny house.
  • Décider si vous comptez voyager régulièrement avec votre maison ou si vous souhaitez vous établir à un endroit de manière durable.
  • Rejoindre une communauté axée sur les habitats légers ou s’associer à d’autres propriétaires de tiny houses pour créer une copropriété alternative.

Vivre en tiny house, c’est bien plus qu’un simple déménagement dans un espace restreint. C’est une démarche personnelle qui interroge vos besoins, vos habitudes et votre vision de l’avenir. Avant de franchir le pas, il est primordial de répondre à cinq questions essentielles : Quelle superficie vous convient ? Où envisagez-vous de vous installer ? Quel est votre budget ? Opteriez-vous pour l’autonomie ou préférez-vous être raccordé au réseau ? Et, enfin, désirez-vous être sédentaire ou nomade ? Chaque réponse vous guide quant à la faisabilité et l’harmonie de ce projet avec votre mode de vie.

Pour vous aider dans la réalisation de votre projet, découvrez notre fiche pour estimer vos dépenses mensuelles en tiny house :


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25 commentaires sur “5 questions pour savoir si vous êtes fait pour vivre en tiny house”

  1. Après avoir vu des Tiny house lors de salon, j’ai eu un coup de cœur, notamment pour le côté esthétique et proche de la nature. Seulement, après avoir lu ton article, j’ai la confirmation que je ne pourrai pas vivre. Tiny house avant un bon moment. Moi qui suis passionné de musique, et qui ai besoin de mon petit studio d’enregistrement, de mes trois guitares, de mes claviers, etc., je me résous à faire le deuil d’une vie aussi minimaliste que cela.
    C’est très éclairant de pouvoir répondre successivement à ses questions. Bravo pour l’idée et merci.

  2. Je trouve l’alternative des tiny houses super ! Personnellement, je n’aurais pas assez de place, car j’ai 2 enfants, et mes activités créatives prennent beaucoup de places !! J’ai une caravane pour en stocker une partie, mais ce n’est pas suffisant 😊

  3. Un article très instructif qui pousse à la réflexion avant de prendre la décision de vivre en tiny house. Il est essentiel de bien peser les pour et les contre, de s’interroger sur nos besoins réels et notre capacité à vivre de manière minimaliste. Ce guide offre une belle perspective pour tous ceux qui envisagent ce mode de vie. Merci pour ces éclaircissements !

  4. Merci pour ton article. La tiny house est une solution que j’avais envisage mais abandonne. Ton blog m’interesse pour me remettre dans cette idee et comprendre si c’est ce qui pourrait me convenir. A bientot.

  5. La semaine dernière je me demandais si j’étais capable de vivre dans une tiny house, car j’en vois de magnifique en publicité. Cet article et venu agrandir les questions que j’ai par rapport à ce sujet. Dans mon esprit, il s’agissait + de devenir minimaliste à la base, mais en faite, il y a effectivement d’autres questions à se poser.

  6. Merci pour cet article ! C’est vrai que l’on en entend parlé de plus en plus et j’adore ces intérieurs cozy et chaleureux mais de là à franchir le cap… on ne se rend pas compte des contraintes que cela implique !

  7. Merci pour cette reflexion.
    C’est vrai que le concept me fait rêver mais il faut se poser les bonnes questions et ça demande une grosse préparation et une organisation sans faille.
    A l’heure actuelle, pas sûr que ce soit fait pour moi.

  8. Ce sont des questions intéressantes qui sont certainement importantes lorsqu’on est sur la voie d’un mode de vie minimaliste, et qui témoignent d’un parcours personnel et d’une expérience acquise que d’autres n’ont pas.

    Merci pour ce partage qui incite à la réflexion.

  9. Super article ! Deux de mes meilleures amies ont habité pendant des années dans une Tiny House, mais quand elles ont eu un bébé, elles sont parties vivre dans une « vraie » maison. Elles auraient préféré rester dans la Tiny House, mais avec un enfant, on a besoin d’espace en plus, ce n’est donc pas évident.

  10. J’adore les Tiny Houses, j’aime vivre dans des endroits une peu confinés… Mais c’est vrai qu’au vu de toutes les questions posées, je pense que je n’en serai pas capable. Merci d’avoir éclairci mes choix 🙂

  11. Bonjour. Pour réfléchir sur la question depuis plus de deux ans, je peux dire que ce projet n’a pas abouti car c’est le parcours du combattant pour trouver un terrain sur lequel poser la tiny. L’idée était une tiny avec 2 chambres, un vrai escalier, en mode autonome et sédentaire. Trouver un terrain et les autorisations est très compliqué !!! Peut être une idée d’article, si ce n’est pas déjà prévu ?

    1. Tu as raison, le terrain est vraiment LE problème. J’aimerais bien réussir à avoir plus de données chiffrées avant de faire un article. D’ailleurs, je cherche des personnes à interviewer pour ma chaine youtube sur ce sujet des terrains.

  12. Hello 🙂
    Merci pour ce partage de questionnements, très importants à mon sens avant de se lancer dans ce genre de projet. Rien de mieux que de faire des tests pour connaître vraiment ses besoins, ses envies profondes. Je vis actuellement dans un kangoo aménagé, donc en matière de van c’est déjà du genre tiny ^^ Après 7 semaines à dormir dedans on se rend déjà compte de ce qui nous convient, nous manque ou que l’on changerait bien. J’imagine que pour la vie en maison c’est pareil. Passer d’un 100 m2 à un studio se fait plus difficilement que l’inverse, mais ce n’est pas impossible 🙂

  13. Merci pour ces questions très pertinentes. Je suis faite pour vivre en tiny house ! (mais j’attends que mon fils parte de chez moi…😅 car pour l’instant entre ses planches de surf et son vélo…)
    En tout cas je retiens pour le problème l’installation sur un terrain. Je ne pensais pas que cela puisse être compliqué avec certaines mairies !

  14. Personnellement, je m’apprête à partir vivre en camping car avec mes deux enfants. Alors ton article m’a parlé! Oui, faire un tri et renoncement est nécessaire. Pour moi le plus dur aprés deux ans d’hébergements est d’encore devoir renoncer à mes livres. Mais je me dis que je peux investir dans une liseuse pour avoir tous mes bouquins préférés que je relis régulièrement.
    Merci pour ton approche qui montre que même en tiny on peut voyager!

    1. Chouette projet ! Les nouvelles habitudes se prennent vite. Je ne me souviens même plus de ce qu’il y a avait dans mes (grands) placards quand je vivais en appartement. 🙂

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